Mon arrière-grand-père s'appelait Lizier Anouilh et il était de famille ariégeoise. Sur quatre générations ma famille est née en Algérie. Avant d'être Brésilien, je suis d'abord descendant de « pied-noir » et j'ai grandi en France. Je dois ma détermination à vouloir vivre à Bahia au fait d'avoir été élevé dans une culture de l’Exil, celle d'avoir été arraché à ma terre de naissance et à la fois avoir été bercé par ma famille maternelle dans le mythe d'une communauté de non-retour.
A six ans, il ne fait aucun doute pour moi maintenant, il m'aurait été impossible de conserver le portugais comme seconde langue en France. Par contre, en 2019 avec les performances de la technologie en matière de télécommunications, le fait d'avoir à gérer une situation administrative de français de l'étranger crée une dynamique favorable au maintien de l’usage du français comme langue d’expression et je dirais même qu’au contraire ...je crois même avoir fait des progrès pour l'écrire !
La vague migratoire qui touche l'Europe depuis quelques années est en train de profondément modifier les comportements sociétaires sur le processus de l’imaginaire du migrant.
Il est évident et cela va dans le bon sens : l'image des banlieues est en train de changer ! Quand elle ne sera plus représentative des groupes de Rap, d'une culture en marge et décalée, véhiculée par les médias, mais au contraire d’une classe laborieuse et imaginative qui puise sa réussite et son destin dans le propre moteur de sa migration, alors nous rencontrerons de vraies personnes ordinaires et non un groupe stigmatisé.
Appliqué sur le champs de la culture Afro-Brésilienne dans les grandes villes du Brésil, ma rhétorique ne s'applique pas parce que dans un Etat de non-droit où les vecteurs d'assimilation socio-économique ne sont pas absorbés par des mesures de justice sociale alors les formes d'expressions culturelles des minorités sont les seuls actes possible de résistance face à la culture oppressive et dominante. Cet Etat de non-droit est la résultante de la trop grande inégalité sociale entre tous les acteurs qui la composent.
Le monde est venu frapper à la porte de cette « société du social », tant criante pour nous, gens du Sud, à la recherche d'une forme d'équité mais au risque de déséquilibrer les propres rapports d'échanges internationaux entre les foyers de domination.
En Europe, il n'y a pas de famille unie, c'est une société laïque, c'est-à-dire sans religion.
Lorsque vous intégrez la faculté, vous êtes déjà à l'âge de trouver votre coin et de quitter la maison pour vivre votre vie. Une société qui exige de vivre sa foi de manière cachée au nom de la République emmène les prêtres à la pédophilie, les pasteurs sont enclin au puritanisme, il conduit les musulmans à l'extrémisme et le sionisme devient une forme de racisme !
La laïcité est un danger pour la société post moderne car elle nie les identités individuelles pour renfermer les individus dans une relation de pouvoir dominée par le capitalisme.
Au contraire, dans une société communautaire, la religion est un vecteur de liens social entre les individus pour créer une société inégale car les critères de distinction sociale sont raciaux et non de classes, plus justes et socialement moins acceptables.
Une société laïque distribue plus équitablement le pouvoir entre les individus grâce à la démocratie.
La démocratie n'existe pas dans la société post moderne car elle est prisonnière de la domination du pouvoir entre les élites.
La République n'existe pas, c'est la dernière étape d'une société mourante : nous vivons notre état de droit dans une anarchie !
Le fondement de la Société commence par le respect des personnes âgées, la tolérance envers ceux qui n'appartiennent pas à votre famille et l'aident à élever vos propres enfants.
Alors que j'ai écrit un livre, tout ce que j’ai écrit n’est plus seulement dans mes pensées car j'ai montré tout le grotesque de cette société brésilienne ... Et si ma famille biologique Brésilienne n'avait pas été raciste, elle aurait pu me récupérer avec du temps, de la tolérance de la patience ...
A un moment donné, je me serais trouvé dans le difficile choix de choisir entre elle et Bahia, mais maintenant, elle s'est positionnée d’une manière si intolérante que je devais choisir entre mes convictions et croyances et elle!
J'ai choisi le côté de la justice, du droit, de la tolérance et de la paix sociale pour un monde plus juste.
Accepter un monde « Negro »,
Accepter les valeurs républicaines et être en faveur de la Démocratie, les valeurs qui m'ont été enseignées pendant mon éducation, l'éducation dans le monde du travail et du travailleur qui est loin du monde élitiste, basé sur les privilèges de ma famille biologique brésilienne, qui s'associe favorablement à une société corrompue.
Si les institutions et le pouvoir sont blancs au Brésil, la république et la démocratie appartiennent au monde du travailleur.
La république de Macron et autres politiques véreux se servent de Charlie Hebdo pour asseoir le profond dégoût que les "François" ont pour les musulmans ainsi que pour toutes les religions parce qu’elle ne sait pas distinguer un acte de foi et une barbarie.
Le problème avec les français c'est qu'ils ont trop tendance à faire de la laïcité leur propre religion. Est-ce que quelqu'un pourrait me dire exactement ce que cela veut vraiment dire "Je suis Charlie" ?
Encore une espèce de fourre-tout qui veut dire tout et n’importe quoi.
Mais pourquoi donc, c’est, cette image que tu me donnes de toi, France ?