Football & Sociologie

 

©Coupe du monde de football FRANCE 98, Toulouse -

 

 

-2020russia
2010africa
-2006alemanha
2002corea
USA94
-Italy90
Mexico86
Espanha82
Argentina78
-Germany74

 

Le football est aujourd´hui une passion planétaire. De l´Europe où se trouve son foyer d´origine à l´Amérique latine, en passant par l´Afrique, seuls les États-Unis semblent en partie y échapper. La médiatisation de ce sport nous révèle également les enjeux économiques importants qui lui sont liés. Le médiatisation du football pendant les coupes du monde révélant les sommes colossales mises en jeu et l´ampleur de la mobilisation de ce sport spectacle a donné naissance à deux camps aux opinions antagonistes. D´un côté les détracteurs du foot dénoncent le “ foot comme opium” qui aliène les spectateurs, accapare leurs consciences avec des futilités les détournant ainsi de l´essentiel. De l´autre côté, les adorateurs du football voient en lui l´exaltation de valeurs universelles, la réunion des peuples par effacement des différences en cherchant une pacification des nations. Dans tous les cas, ces positions extrêmes attribuent au phénomène du foot un pouvoir d´action sur la réalité.

Peut-on attribuer un tel pouvoir à une activité qui à première vue n´est qu´un aspect de l´économie du plaisir ? L´ampleur de phénomène football doit-elle nous donner l´intuition de l´existence d´un sens caché derrière l´excitation purement sensorielle que déclenche l´activité des spectateurs ? Nous prendrons le parti de répondre par l´affirmative et d´exploiter cette intuition par l´analyse de la relation spectateur/spectacle. Le spectacle foot procure à n´en pas douter des émotions fortes, mais peut- être véhicule-t-il aussi des valeurs, des idéaux par sa mise en scène et sa codification. Dans l´autre sens le spectateur n´est pas forcément passif, il ne subit pas le spectacle. Nous tenterons de déterminer dans quelle mesure il contribue à sa construction et la façon par laquelle il s´approprie les enjeu autant que le jeu.

BROHM a développé une analyse critique du sport de haut niveau. En tant que spectacle aussi bien qu´en tant qu´activité, les sports de masse, et en particulier le football, se voient attribuer la fonction d´instrument de domination ; en dissimulant sous un voile d´ignorance la vrai nature des rapports sociaux existants, il oriente l´agressivité des individus et des masses populaires sur des objectifs qui conviennent aux classes possédantes capitalistes et à l´État, et leur servent ainsi de relais. Ainsi présentent-ils des exemples édifiants d´instrumentalisation du spectacle sportif par des régimes autoritaires.

Toutefois, EHRENBERG précise que, si le football est un opium du peuple, son efficacité est douteuse puisque qu´il a souvent été le théâtre de revendications sociales.

La raison d´être du football ne serait donc pas si aisément réductible à une fonction d´aliénation et de contrôle social.

Mais alors comment comprendre que le spectacle de 22 joueurs se disputant un ballon puisse susciter de telles passions ?

ELIAS estime que “ la connaissance du sport est la connaissance de la société”. afin de répondre à la question récurrente qu´il se pose à savoir si le football n´est qu´un éternel retour de la barbarie ou un accomplissement de la modernité, il développe une comparaison historique, aux antipodes du soupçon critique, selon laquelle l´avènement du football est un aspect du processus de “ civilisation des moeurs”. “ De même que les jeux du stade sont moins cruels que les anciens jeux du stade cirque, les sports collectifs modernes sont incontestablement plus policés que leurs ancêtres populaires”. Entre le jeu populaire et le sport, Elias révèlent une série de ruptures significatives dont la séparation nette des spectateurs et des joueurs ou l´effacement par l´uniforme de l´origine sociale des joueurs.

C´est autour de cette vertu égalité, de joueurs dépouillés, le temps d´un match, des caractéristiques de leur être social, comme l´égalité de droit des votants est postulée par le suffrage universel que s´articulent de multiples analyses, s´opposant au courant critique, selon lesquelles les sports refléteraient le déploiement de la conception moderne de l´individu. Ainsi au Brésil ou en Argentine, ou en Afrique par exemple le sport est le seul espace où l´enfant du peuple peut échapper à son sort.

La popularité du sport en tant que spectacle résiderait, dans sa capacité à incarner l´idéal démocratique selon lequel “ n´importe qui peut devenir quelqu´un “.

Selon BROMGERGER, la réussite particulière du football par rapport aux autres sports s´expliquerait alors par l´apprentissage méritocratique de la déception commune qui, symboliquement, figurerait “ le destin incertain des hommes dans le monde contemporain”; par l´identification qu´une équipe où les taches sont divisées pour un maximum d´efficacité permetterait au spectateur-type (ouvriers, salariés) sortant de l´usine ou du bureau; par, enfin, la place importante laissée au hasard dans le match qui offrirait un “ espace de discutabilité” où les spectateurs ferait porter la responsabilité de leur échecs et infortunes à la “malignité des autres” , à l´injustice ou au destin.

D´autre part, BROMBERGER insiste sur le fait que l´amateur de football est vivement invité à prendre parti puisque c´est là l´une des conditions quasiment nécessaire de sa participation aux sentiments collectifs. L´équipe de football étant, d´après lui,  “ un symbole très plastique pouvant accueillir les rêves les plus contrastés d´organisation sociale de la vie collective”; Les spectateurs s´aligneraient dans un camp, en fonction des éléments dont ils disposent : affinités d´idées, identités locales ou appartenances nationales.

Dans notre enquête, nous nous sommes attelés a construire un écantillon de départ a partir des différents  “acteurs du système”  pour produire une typologie du spectateur dans ces différents univers de socialisation.

Dans un second temps nous nous sommes attaché à déterminer des variables indépendantes afin d´ opérer à des tris croisés ( à l´aide de l´outil informatique SDT) pour essayer de définir des corrélations.

A - a partir de notre questionnaire, nous avons déterminé quatre variables explicative :

                        - 1 - La consommation quotidienne télévisuelle.
                        - 2 - La possession de Canal+ ( chaine payante)
                        - 3 - L´âge 
                        - 4 - La situation professionnelle et les diplômes

 Ainsi à partir de ces quatre dimensions, nous tenterons de rendre compte de variations sur des variables dépendantes.

            - L´âge n´engendre-t-il pas différents types de supportérismes ? C´est-à-dire “ la carrière de supporter “ passe-t-elle par plusieurs étapes ? Ou encore peut-on parler d´une construction identitaire de l´amateur de football ?

              - Le football est-il un sport de classe sociale ? Malgré tout ce qui peut séparer socialement deux amateurs de foot, y-a-t-il les mêmes intérêts pour une rencontre ? Ce sport dégage-t-il les mêmes valeurs deux individus socialement distincts ?

               - Quelle part l´influence de la télévision a-t-elle sur le type de supportérisme ? Comment regarde-t-on un match de football ? avec qui ? Selon quelle fréquence ? Et s´intéresse-t-on tous au même type de rencontres ?

                - La préférence d´une chaîne télévisée ne contribue-t-elle pas à produire et à former un discours sportif particulier ? La participation à des soirées télévisées de matches de football entre amis n´est-elle pas une forme de socialisation ? Ne favorise-t-elle pas à construire un univers de discutabilité ? La possession de Canal+ (chaine payante) est-elle véritablement un signe de distinction sociale puisque chaine payante ? ou ne peut-on pas plutôt trouver par ce facteur un degré mesurable dans son implication pour la passion footballistique ?

            Tout le déroulement des résultats du championnat n´est qu´une recherche manifeste d´exorcisation du destin, il n´en reste pas moins que le football est produit et organisé par la télévision et les masses médias dans leur généralité (on ne peut pas regarder un journal télévisé qui ne se finisse par le résumé des évènements sportifs nationaux ou internationaux).

            La démarche herméneutique que j´ai essayé d´utilisé dans ce travail, n´est pas la seule manière d´aborder le monde du football. Nous avons remarquer l´importance de la télévision pour construire un spectacle et des spectateurs.

             Il apparaît donc que le regard sur le football est conditionné principalement par la sphère médiatique formant une culture et une sous culture, cette sphère met en jeu un double mécanisme pour que les spectateurs puissent se reconnaître et s´identifié et puissent voir du football. La télévision dirige le regard du spectateur vers un monopole footballistique tout en lui offrant une grande diversité dans le choix et la manière d´aborder ce sport ainsi que de se renseigné sur cet univers.

Nous avons donc défini une problématique commune, tout en ayant à l´esprit conscience de la nécessité d´affiné notre questionnaire : La consommation de la télévision a-t-elle une influence sur le développement de la passion pour le football ?

Copa1998-Franca-Toulouse
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copa2014brasil5
copa2014brasil3
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-copa2014brasil12
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BIBLIOGRAPHIE FOOT 1

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