Comme dirait ma mère Danielle: " Nous irons tous nous fixer à Roquefixade ".
Mon arrière-grand-père s'appelait Lizier Anouilh et il était de famille ariégeoise. Sur quatre générations ma famille est née en Algérie. Avant d'être Brésilien, je suis d'abord descendant de « pied-noir » et j'ai grandi en France. Je dois ma détermination à vouloir vivre à Bahia au fait d'avoir été élevé dans une culture de l’Exil, celle d'avoir été arraché à ma terre de naissance et à la fois avoir été bercé par ma famille maternelle dans le mythe d'une communauté de non-retour.
Depuis la fenêtre de mon immeuble, on ne voit plus les Pyrénées malgré un temps favorable et sans nuages. J' y suis pourtant cette année passé en été. Dans un monde en déconnexion avec la nature, les toulousains n' ont pas conscience du changement climatique dans le milieu où ils vivent et travail. c' est étonnant avoir presque besoin de prendre des douches chaudes depuis mon retour à Salvador dans cette périodes de l' année et bientôt l' été. C' est un constat sans recherche scientifique mais j' ai l' impression que les dégâts naturelle du changement climatique est d' avantage visible de ce côté là de la planètes parce que j' arrive à le mesurer en à peine vivant depuis 15 ans au Brésil et nous en sommes d'avantage conscient parce que cela nous touche de plus près et aussi curieux que cela peut paraître, ici dans cette partie de Salvador, une zone ultra-urbaine, nous sommes en connexion étroite avec la nature car nous sommes dans un état d'hyper-sensibilité en synthonie avec notre milieu pour réussir à survivre.
Ce que les européens appellent "l'empreinte carbone", cela fait longtemps que nous appliquons cette réflexion au Brésil.
Seulement ici, elle est voilée par les rapports sociaux entre les différentes et nombreuses strates de la société selon la fameuse règle de la sélection naturelle : rien ne se perd, tout ce récupère et se transforme.
Au bas de l' échelle sociale mais hautement demandés pour aider ses habitants de ENGENHO VELHO DE BROTAS , les différents "Garis" qui vivent dans le quartier par leurs actes citoyens pour survivre passent de portes en portes pour recueillir quelques pièces et jeter nos déchets ménagés dans la benne collective en contre bas du "morro".
Mais quand on croit que la fin de la boucle sociale s' arrête là, nous trouvons dans cette zone en marge du quartier et directement en contact avec l' avenue Vasco Da Gama, l' une des avenues les plus mouvementées du Nord-est Brésilien, tout un tas de "catadores de lixos" avec une hiérarchie hautement rigide que seul eux et entre eux connaissent.
Tout ce récupère, se troc, se revend et voir se mange.
Les européens croient pouvoir donner l' exemple au reste de la planète en faite elle ne fait que limiter le desastre écologique dont elle est responsable. Et si quand nous parcourons en France une nature totalement parfaite mais stérile, la responsabilité des feux de forêt au Brésil liés à l' agro-agriculture est un problème international.
Dans ce rapport inégale du commerce entre Nord-Sud, les productions de nos meilleurs produits sont envoyés en exportations quand nos supermarchés sont désespérément vides en produits frais, sans référencement de nouveaux produits et seulement achalandés d' aliments de base.
Nous gens du sud, notre "empreinte carbone" est inférieur de beaucoup par rapport aux européens par le manque de possibilités alors que la corne d'abondance européenne devra réfléchir par le futur en relation aux réfugiés qui ne demandent que de travailler pour pouvoir eux aussi bénéficier d'une répartition de la richesse équitable et socio-sustentable.